Enfant, je dessinais les choses qui m’intéressaient quand j’observais la nature. J’étais certainement inspirée par Léonard de Vinci, que j’ai toujours admiré pour son génie et ses multiples intérêts intellectuels.

Dans le but de faire découvrir la beauté du dessin d’après nature, j’ai proposé à la médiathèque de Champagne-au-Mont-d’Or un atelier de dessin naturaliste pour les enfants dès l’âge de huit ans.

Au début, j’ai raconté brièvement l’histoire du dessin naturaliste et leur ai montré les dessins de Leonardo, mais aussi de Cajal et d’autres illustrateurs scientifiques afin de stimuler leur curiosité et leur intérêt.
Je leur ai expliqué comment nous aurons créé le cahier sur lequel nous allons dessiner et nous sommes passés à l’œuvre.

Quand tous les enfants avaient créé leur propre carnet, l’heure du dessin était venue.

Pour leur montrer qu’il est nécessaire d’observer et non de dessiner à partir d’idées préconçues, je leur ai demandé de me dessiner une feuille.
La moitié d’entre eux a dessiné une feuille idéalisée, comme je m’y attendais.

Ainsi, je leur montrai des feuilles que j’avais apportées pour le dessin d’observation. J’avais collecté des feuilles très différentes les unes des autres et éloignées de la feuille “idéale” : feuilles de chêne, de figuier, de magnolia, de lierre, de pissenlit, de rose, de violette.

Pour la phase de dessin, je leur ai donné quelques astuces pour les faciliter et pour les amuser ; comme je le pensais, la technique du frottage a rencontré un énorme succès !

Je les ai laissés enthousiasmés par ce qu’ils avaient créé et, peut-être, un peu plus intéressés par la nature et le dessin.