Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par la beauté de la géométrie des flocons de neige.
Peut-être parce que moins frileuse qu’aujourd’hui, enfant je me tenais dehors dans le froid avec une veste ou un tissu noir pour observer les flocons de neige qui tombaient sur moi.
Je me doutais que selon la température, j’avais plus ou moins de chances d’observer des flocons de neige d’un certain type.
Je n’avais pas utilisé une approche scientifique du problème, soit parce que je ne savais pas encore comment faire, soit pour les rares occasions d’observer une belle neige à Gênes.

Je ne savais pas qu’en 1954 le Dr. Kakaya, physicien japonais, publia un article qui mettait en relation le type de flocon de neige avec la température et l’humidité atmosphérique (U. Nakaya, Snow Crystals : Natural and Artificial, Harvard University Press, 1954 graphique en bas de l’article).

Les études sur les flocons de neige ont été menées à bien et avec un esprit artistique par le Dr. Kenneth G. Libbrecht à l’Institut de technologie de Californie (Caltech); ce chercheur a été capable, en jouant sur les paramètres de température et d’humidité, de créer des flocons de neige jumeaux, alors que dans la nature est vraie la phrase « il n’existe pas deux flocons de neige identiques ».